Colombie : c’est quand Blondie participe aux sorties pêche de Pescatorus

Je suis sure que vous vous demandez quelle mouche a bien pu me piquer pour que je participe aux sorties pêche non seulement avec Pescatorus, mais aussi une fois avec ses copains.

Si c'est pas du teasing ça je n'y connais rien. En fait je n'y connais rien puisque le marketing ou toute autre velleité créative destinée à promouvoir un produit me sont parfaitement étrangers. Enfin, je suis contente quand même de mon titre, ce qui ma foi est bien le principal.

Bref, si nous entrions dans le sujet, voulez-vous?

Il y a deux cas de figures dans lesquels je peux daigner mouvoir mon body afin d'aller pêcher la pitance. Ce sont les cas de figure numéro 1 et numéro 2 (j'ai gobé une vidéo de Michel Leeb).

CAS NUMERO 1 :

Imaginez une soirée classique à la marina de Sta Marta : ça commence généralement par un petit rafraîchissement de derrière les fagots avec les copains en admirant le coucher de soleil sur la mer.

Les copains, on en a de deux sortes :

– il y a les gringos comme nous qui sont installés à la marina sur du moyen à long terme pour diverses raisons, travail ou retraite, voire des gringos de passage sympas

– il y a les Colombiens qui travaillent et vivent sur les yachts

Les conversations vont toujours bon train (on ne s'est pas vu depuis au moins 24h, on a du temps à rattraper) et tournent autour de nos sujets favoris qui sont de critiquer le fonctionnement de la marina, de s'émerveiller devant le coucher de soleil et de causer des bateaux de passage, qui est arrivé ou qui est parti…. D'où ils viennent ou bien où ils vont n'a que peu d'intérêt puisque dans tous les cas, étant donné que les vents dominants viennent de l'Est, ils viennent de l'Est (Curaçao) et vont vers l'Ouest (San Blas).

Parfois notre routine est bousculée par les plaisanciers de passage et leurs questionnements sur les sites touristiques à ne pas manquer.

Dans un souci d'efficacité nous leur répondons en 2 mn afin de retourner à nos critiques de la marina, ce qui est quand même nettement plus drôle.

Puis chacun repart diner chez lui ou en ville, seul ou en groupe au choix.

Mercredi, la semaine dernière, nous sommes repartis diner sur le bateau de Luis et Roberto que vous connaissez désormais (enfin si vous me lisez, sinon ben je peux rien pour vous les gens).

Après un repas gargantuesque avec le poisson du jour, j'étais prête à rentrer tranquillement à bord de Namasté lorsque Roberto proposa d'aller pêcher.  Après la quantité de poisson ingurgitée, j'ai pensé qu'ils n'auraient surement pas besoin de plombs pour aller dans les profondeurs…

Ne me sentant pas concernée par la question, je commencai à me mettre en mouvement.

C'est alors que Roberto nous expliqua qu'il y avait un gros cata au bout du dernier ponton (avec une adorable famille américaine qui a 4 enfants adoptés) et que le propriétaire lui avait proposé d'aller pêcher le soir près de son bateau. En effet son bateau possède des lumières éclairant sous l'eau (comme les yachts) et chaque soir soi-disant qu'elles attiraient plein de gros poissons.

Intriguée, je me rassieds pour écouter le plan de bataille des 3 loustics (on ne se débarrasse pas de moi comme ça).

Le plan : ils vont donc aller au bout du dernier ponton, le propriétaire allumera ses lumières et eux se contenteront de rester sur le ponton, harpon à la main, à attendre le poisson. Vous me direz, on reste plus longtemps en apnée sur un ponton que dessous. Et quand un poisson montrera le bout de ses écailles, ils dégaineront, toujours depuis le ponton.

Alors là, ben j'étais partagée entre éclater de rire ou formuler une objection.

J'ai donc formulé une objection avec un rire en coin.

Les poissons, que ces 3 loustics continuent de qualifier d'intelligents malgré mes airs dubitatifs (vous avez déjà entendu parler d'un poisson qui aurait décroché le nobel de médecine? Pas moi), allaient donc venir car attirés par les lumières. Et si celà les rendaient donc bien plus visibles aux yeux des pêcheurs ben peut être que les poissons aussi verraient mieux les 3 prédateurs qui les attendaient sur le ponton, non? Il  y a aussi de la lumière sur les pontons, donc les poissons les verraient, ou verraient leurs ombres, non? Ben non (et Blondie a donc raison, un poissson c'est un peu débile).

Euh, sinon c'est interdit de pêcher dans la marina.

On s'en fiche, on sera planqués derrière le cata. Planqués en pleine lumière. Ah bon.

Intriguée, je décide donc de les suivre.

Tels quatre voleurs, nous partons vers la ponton où est amarré le cata. Pas de bol, les lumières sont éteintes, personne à bord.

Qu'à celà ne tienne, Xavier a apporté une lumière étanche. Elle est toute petite.

Qu'à celà ne tienne, ca va le faire. Ah bon.

Roberto s'allonge à plat ventre sur le ponton. Il plonge sa main dans l'eau avec la lampe. Xavier arme les harpons. Roberto et Luis s'agitent : un banc d'anchois vient de passer.

Je jette un oeil, ah oui, un banc de poisson passe. Des anchois? Non pas possible, ils sont trop gros! Moi, grande connaisseuse peut certifier que les anchois à l'huile qu'on achète dans le commerce sont toujours de petits filets, pas possible que ces filets viennent de si gros poissons…. Ou alors les anchois colombiens ont gobé des stéroïdes…

Roberto se réagite : il y a deux gros tarpons. Cool.

Je décide de la jouer collectif et de prendre la même position que les 3 loustics, allongée à plat ventre sur le ponton, cachés derrière le cata (avant j'ai vérifié que personne ne me regardait, j'ai une réputation à tenir moi).

J'ai un éclair de lucidité (comme à chaque fois que je me retrouve dans une situation impromptue) et me dis que je suis ridicule, allongée et planquée sur un ponton d'une marina au fin fond de la Colombie en train d'attendre 2 tarpons en compagnie de 2 Colombiens et demi armés de harpons. Enfin comme dit la chanson, "it's my life" et je l'ai choisie.

Les tarpons reviennent. Luis se met en maillot de bain (ah bon? Je ne savais pas qu'on allait à l'eau), fait un signe de croix et plonge. Il tire et tue un tarpon.

Nous avons en vain attendu le deuxième tandis que le premier se vidait de son sang sur le ponton, ce sera pour une prochaine fois.

Nous avons passé un coup de jet d'eau sur le ponton, Luis s'est rincé et nous sommes rentrés, heureux de notre prise.

Et non il n'y a pas de photo de cette sortie pêche. Pourquoi? J'étais allongée sur le ponton, comment voulez vous que je prenne des photos, hein?
 

CAS NUMERO 2 :

Quand la lubie nous prend au cap' et moi, nous décidons dans la journée de partir à la plage pour nous rafraîchir une heure.

Nous grimpons dans l'annexe et, 5 mn plus tard, nous nous retrouvons sur une des plages désertes du coin (avec sable blanc et tout le tralala)(si vous êtes gentils je ferai des photos).

De mon côté, je pars nager en dérangeant les pélicans installés sur l'eau à attendre leur pitance (comme nous mercredi soir sur les pontons), ou marcher sur la plage à déranger les petits crabes qui se dorent la pilule au soleil…. Sacrés humains, on est toujours en train d'ennuyer nos amies les bêtes…

Xavier lui a bien pris soin de venir avec son harpon et de choisir une plage qui soit près des rochers (les rochers sont des nids à poissons, vous ne saviez pas?).

Alors techniquement je participe bien à une sortie pêche de Pescatorus non?

Bon à chaque fois il est revenu bredouille, je dois porter la poisse.

 

Bon voilà c'est tout pour mes sorties pêche. Entre nous soit dit, je préfère nettement le cas numéro 2, même si le cas numéro 1 m'a bien fait rigoler….

Bon je vous laisse car je dois aller récupérer mes couteaux et ma planche à découper à la marina : en effet, hier soir elle organisait un BBQ et, pour la deuxième fois consécutive, avait oublié d'acheter couteaux, planche et, plus ennuyeux pour un BBQ, du gaz (c'est un autre plaisancier qui les a dépannés). On n'est pas prêts de manquer de sujets de conversation avec les copains…


 

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